Réflexions
L’eau, légèreté et profondeurs…
Architecte, j’ai toujours pratiqué des rituels qui marquent les étapes d’une réalisation, le premier coup de pioche, la pose de la première pierre, le sapin sur le toit, le passage du seuil.
Quand je peins, la surface blanche est comme un seuil.
Le franchir c’est passer d’un espace connu à un monde de mystères et d’émotions.
En architecture, le trait, le dessin, m’ont aidé à me construire.
La peinture, elle m’a appris la liberté d’expression.
Lors d’une transat à la voile, au milieu de l’Atlantique, alors que nous voguions sous une extraordinaire coupole d’étoiles, là juste au dessous de nous il y avait 5’000 mètres d’eau. J’ai alors pris conscience de notre extrême fragilité mais aussi de notre incroyable force de vie.
Cette prise de conscience m’a incité à peindre mes profondeurs abyssales.
M’y perdre, c’est lâcher ce que j’ai appris pour approcher ce que je ressens.
Le lâcher prise pour la spontanéité.
S’ouvrir à un univers onirique, inspirant, coloré.